Le pull de la persévérance

Pull tricolore Drops Lima

Ou de l’entêtement, ça dépend des points de vue !

L’idée de base

J’avais en tête de tricoter un bon gros pull et de tester une construction avec un yoke (empiècement) qui est une méthode de tricot d’augmenter au niveau du plastron qui est utilisée pour tricoter du jacquard notamment pour les pulls avec des motifs comme les pulls islandais ou norvégiens.

Et puis j’avais plusieurs pelotes de la même marque, à peu près de la même quantité et donc suffisamment pour tricoter un pull. Un pull avec des rayures !

Tout ça c’est bien, j’avais les idées de base il ne restait plus qu’à me lancer ! Pour la construction du pull, j’ai pris un modèle de Drops. Je ne suis pas capable de dire lequel car j’ai tellement modifié par la suite que ça n’avait plus rien à voir avec le modèle de départ. Mais il avait l’originalité de présenter des côtes avec du point de riz et j’ai gardé ça.
Pour les rayures, j’ai pas mal réfléchi à l’ordre ou le nombre. J’ai fait des essais avec le super outil générateur de motif de rayures : Stripes generator, j’ai fait des croquis. Finalement, le plus simple (surtout pour gérer les quantités de laine de chaque couleur) fut le mieux et j’ai tricoté mon pull en trois couleurs réparties identiquement sur les manches et le corps.

Et donc, la persévérance ?

Premier essai, je me lance et je suis scrupuleusement le patron. Je fais quelques rangs d’augmentations et je me rends compte que la méthode utilisée dans le patron ne va pas du tout. Il y a un trou à chacune de mes augmentations et elles sont très visibles. Étant donné que c’est tout le plastron, c’est dérangeant à mon goût. Je défais toutes mes mailles jusqu’au col.
Deuxième essai, je tricote mes augmentations avec la méthode de l’augmentation intercalaire à droite. C’est beaucoup mieux et moins visible ! Je fais toutes les augmentations du patron jusqu’aux manches à peu près. Là, je décide de voir un peu ce que ça donne par rapport à moi. C’est l’avantage de tricoter un pull du haut vers le bas en un seul morceau alors autant en profiter ! Le résultat c’est que cela ne va pas, c’est beaucoup trop grand. Certes, je veux un gros pull mais pas un gros pull très large comme dans les années 80. Donc je redéfais jusqu’au col.
Le troisième et le quatrième essai sont tricotés et détricotés jusqu’à ce que je trouve le bon nombre d’augmentations pour que cela m’aille comme je veux.
Cinquième essai et je passe aux manches. Je décide de tricoter mes deux manches ensemble sur deux câbles différents, en alternant les rangs sur l’une puis sur l’autre afin de faire la même chose et mieux répartir mes couleurs. Je continue à suivre mon patron de base et je fais le même nombre d’augmentations… Vous voyez venir la chose n’est-ce pas ? Résultat : trop d’augmentations, les manches sont trop grandes, je défais !
Sixième et septième essai environ : je teste le nombre de mailles adaptées pour obtenir ce que je souhaite comme taille pour les manches.
Je vous passe les détails pour la construction du corps, c’est un peu la même histoire…

zoom sur le devant du pull
dos du pull en tricot

J’aurais finalement passé beaucoup de temps sur ce pull malgré sa simplicité folle. Mon but est toujours de faire quelque chose qui finalement me plaira et que je porterai et tant pis si ça me prend dix fois plus de temps que prévu. Aujourd’hui, je ne suis plus dans la course et la création à tout prix. J’ai décidé que le temps passer à tricoter une pièce ne doit pas être perdu et tant pis s’il faut recommencer plein de fois pour obtenir un bon résultat. Ce qui compte c’est la satisfaction finale et que l’investissement en temps puisse être rentabilisé ! Je souhaite donc une longue vie à mon pull qui m’en aura fait baver !

Laine : Garnstudio Drops Lima 65 % laine, 35 % alpaga

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