En ce moment, j’ai un petit problème d’éparpillement de ma concentration. J’ai l’impression que la meilleure partie du tricot (ou crochet), c’est le début. Le fait de choisir ou flasher sur un projet, choisir la laine et commencer. Ou l’inverse, partir de la laine pour déterminer un projet. Mais après, vers la moitié du travail, l’engouement s’essouffle face au temps passé à la réalisation. Et pour peu qu’il y ait des finitions à faire comme assembler les pièces, faire une encolure, coudre des boutons, la motivation de créer disparaît, seule reste celle d’en finir avec ce projet (souvent responsable d’erreurs). Je suis toujours en cherche du projet d’après dont l’appel est parfois si fort qu’il passe rapidement de « projet d’après » à « projet en cours ».
En lisant les blogs à droite à gauche, je me rassure en me rendant compte que je ne suis pas la seule, la multiplication des en-cours est un mal couramment répandu. Je vois des projets qui sont abandonnés au profit d’autres, d’autres récupérés d’un tiroir après quelques temps de sommeil. C’est humain et c’est normal, ça se passe tous les jours et pour tout et n’importe quoi (comme les travaux dans ta maison qui durent toujours 10 ans…). Mais j’ai l’impression que cette tendance s’exprime particulièrement dans ce domaine.
De mon côté, pour gérer tout ça, j’alterne les styles selon les praticités, j’ai des aiguilles droites sur lesquelles m’attend le KAL pull cœur depuis trois mois. J’ai fait mon échantillon mais c’est un tricot où il faut compter les mailles et se balader avec pleins de petites pelotes pour le jacquard. C’est un travail à faire au calme et posément.
Sur mes aiguilles circulaires, je termine depuis plus d’un mois un gilet bleu électrique. J’ai fait le plus dur : l’assemblage. Il ne me reste que les bordures d’encolure, ce que je peux faire devant la télé mais pas en vadrouille car le tricot est trop lourd à transporter.
Du coup, j’ai sorti mon crochet pour pouvoir emmener mes travaux partout. J’ai donc un dessous de plat (ou une manique, on verra à la fin) en cours. Et comme là, je pars en vacances et que ce dessous de plat est presque terminé, je ne vais pas partir avec quelque chose presque terminé, il me « faut » commencer un nouveau projet…
Tout ça dans un studio, ça en fait des sacs à tricot qui traînent un peu partout (en plus des sacs à laine) et l’homme commence à trouver qu’il se fait envahir…
Bref, j’ai toujours une excuse pour commencer à nouveau projet, même si j’ai la volonté d’en terminer un avant d’en commencer un autre, les finitions ou autre chose qui me passe par la tête me font changer de projet. La volonté peut être faible face à l’envie.
P.-S. : tout ce bla-bla pour dire que je n’ai rien à vous montrer parce que je n’avance à rien…
P.-P.-S.: il vous reste quelques jours pour participer au concours à l’occasion du changement de nom du blog, date limite le 22 mai. Tentez votre chance !
Comme je comprends cette envie de "nouveau projet"… 🙂
Je pense un peu comme toi… et mon chéri aussi commence à se sentir envahi par mon bazar!