Faire le tri

L’année dernière, j’ai fait un gros tri chez moi. En vue d’un déménagement probable mais surtout pour me simplifier la vie. Je voulais désencombrer mon espace pour libérer mon esprit, mais aussi pour pouvoir mieux ranger et me libérer de mes tendances à tout mettre en bazar.

Commencer à ranger

J’ai toujours été une bordélique organisée : tout est tout le temps sorti mais je sais exactement où sont les choses grâce à ma mémoire visuelle. Tout ça s’est bien compliqué à partir du moment où j’ai habité seule (et en couple). À chaque fois qu’il fallait faire le ménage, cela prenait deux jours : un jour pour tout ranger et un jour pour nettoyer. J’ai décidé de faire un grand tri pour libérer de l’espace, attribuer des places et ainsi, ranger les choses au fur et à mesure, un peu tous les jours. Ce n’est pas gagné encore mais maintenant, mon ménage dure une journée et demie !

Pour commencer, j’ai bien sûr lu Ranger : l’étincelle du bonheur de la maitresse du rangement Marie Kondo qui m’a beaucoup aidé à me détacher des objets. Je n’ai pas appliqué la technique qui consiste à remercier un objet avant de s’en débarrasser (faut pas pousser…) mais j’ai appliqué sa théorie selon laquelle un objet fait plaisir à un moment donné, notamment les cadeaux qui nous sont offerts, si aucune émotion ne vient en le regardant (souvenirs positifs, joie) il ne sert à rien de le conserver.

Désencombrer partout !

Ainsi, j’ai fait un tri dans mes bibelots (moins de poussière à faire !), dans ma salle de bain (trier les cosmétiques) mais aussi dans mon matériel de tricot, de couture et autres loisirs créatifs. J’ai appliqué ces préceptes ainsi : si cette laine ou ce tissu ne me plait pas plus que ça, je donne. J’ai trié aussi dans ma cuisine car c’est un endroit très encombré : des ustensiles qui ne nous on servit qu’une fois, des condiments périmés car achetés pour une seule recette, des milliards de bocaux ou de boites en plastique, etc. J’en ai profité pour remplacer par des choses de meilleures qualités par exemple, j’avais deux louches en plastique que j’ai remplacées par une seule en inox, ou deux planches à découper en plastique remplacées par une en bois, plus durable et meilleur pour la santé.

Le plus difficile fut de désencombrer mon dressing. Je ne m’étais pas rendue compte que j’avais autant de choses ! D’abord j’ai trié les habits usés ou trop petits (niveau facile). Puis, j’ai ensuite retiré les habits qui finalement ne me plaisent pas plus que ça (niveau moyen). Vous savez, ces habits que l’on met parce que ça fait longtemps, ou cette robe qui est jolie mais un peu trop courte ou trop serrée alors que l’on ne met qu’avec tel gilet, ces chaussures qui sont jolies mais qui font mal aux pieds, ou des vêtements que l’on a du mal à assortir. Finalement, je n’ai gardé que les habits que je suis sûre de porter, que j’ai plaisir à mettre, même depuis des années et que je peux assortir (niveau difficile). C’est un long processus mais j’ai gagné du temps le matin pour m’habiller ! Maintenant je n’ai que l’essentiel et j’ai moins besoin de réfléchir.

Ensuite, les choses vraiment usées sont parties au recyclage (bac à ordures appropriés ou point de collecte). Les choses qui peuvent encore servir sont parties chez mes grands-parents qui donnent ensuite à la Croix Rouge. J’ai fabriqué du trapilho avec des t-shirts (pour voir comment faire, voici le tuto). J’ai aussi proposé à mon entourage de récupérer et j’ai aussi vendu pas mal (Le Bon Coin, Momox pour les livres, CD et DVD). Et j’ai encore plein de vêtements à mettre en vente sur Vinted… (d’ailleurs si tu es intéressée c’est ici)

Et maintenant ?

Depuis ce grand vide, j’achète beaucoup moins d’habits car je suis plus vigilante. Si la matière ou la coupe d’un vêtement ne me plaisent pas à 100 %, je ne l’achète pas même si c’est une super-promotion-hypra-soldée. J’achète ce dont j’ai besoin (en remplacement de choses usées), je regarde les occasions parfois et j’achète ce que je suis sûre de mettre. C’est là où il faut se connaître, se freiner et se mesurer. Même si j’aime suivre les tendances mode, c’est de loin. La plupart du temps, je choisis d’être dans le confort, d’être bien dans mes fringues et je n’ai pas besoin de tenues particulières pour mon travail. Il vaut mieux alors que j’achète un n-ième t-shirt en coton (bio si possible) tout bête que je mettrai beaucoup plus qu’un petit chemisier tendance qui finira donné dans deux ans après l’avoir porté une dizaine de fois. Mais ça, c’est une appréciation personnelle qui doit être mesurée par chacun selon ses plaisirs, son style et sa façon de vivre.

Rester compatible

Tout ça à fortement influencé ma façon de tricoter et de coudre. J’ai très peu acheté de matériel en 2017 et depuis 2016, j’essaye de faire avec ce que j’ai déjà chez moi. Le but est d’ensuite, acheter raisonné selon les projets et en regardant les compositions, comme pour les vêtements. D’ailleurs, si le sujet de la mode éthique et durable vous intéresse, je vous conseille tous les articles sur la slow fashion ou sur la mode éthique comme cet article de Mango&Salt.

Je prends le temps de bien réfléchir à chaque projet. Je me pose des questions : est-ce que je vais vraiment le mettre ou est-ce que je suis juste influencée (par les réseaux sociaux, les tendances, etc.) ? Par exemple, j’adore les tissus à fleurs mais en réalité, ce n’est pas que ce que je porte. Tout compte fait, j m’habille de façon sobre ou avec des motifs et des formes simples, comme des rayures ou des pois. Cela ne veut pas dire que je ne vais jamais coudre de vêtements avec des tissus à fleurs mais cela veut dire que je vais réfléchir à la coupe, pour faire un vêtement simple mais avec un motif (comme ma jupe) et que je vais en faire avec parcimonie, pour que cela reste un plaisir. Je sais que coudre dix robes à fleurs ne sert à rien, je ne les porterai jamais toutes. Encore une fois, je pense qu’il faut se connaître et s’écouter, balancer entre l’envie futile et fugace, l’envie plaisir et le besoin réel. J’ajouterai aussi avec ce qui nous va mais c’est un sujet que je ne maitrise pas du tout pour l’instant.

Dans le tricot c’est la même chose, je préfère recommencer plusieurs fois pour avoir la bonne taille ou le bon modèle. Je préfère savoir que je vais porter le fruit de mon travail et pas seulement pour faire deux photos pour le blog, le mettre au placard et m’en débarrasser plus tard. C’est aussi pour cela que le rythme de publication est plus fluctuant. Je prends mon temps et je prends plaisir à faire pour moi mais aussi pour les autres.

 

Il m’a fallu du temps pour mûrir cet article et me lancer mais j’aimerais publier un peu plus sur un mode de vie plus responsable.

J’espère que ce sujet vous parle un peu, peut-être que vous avez ou vous pensez à changer un peu de mode de consommation. Alors êtes-vous prêts à faire le tri pour une nouvelle vie ?

Un commentaire Ajoutez les votres
  1. Chapeau pour l’organisation ! Je suis une grande bordélique, et pour couronner le tout j’ai vraiment du mal à trier mais affaires. Mais une fois par an je fais un grand tri de ma penderie et donne tout ce que je ne met plus 🙂
    Gros bisous

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